Histoire de Meljac
« MOMENTS D’HISTOIRE » DE MELJAC DES ORIGINES A 2012
A l'origine
Les terres qui correspondent à l'emplacement de Meljac constituaient une ferme gallo-romaine (ou villa). Cette ferme aurait été attribuée par César, à titre de récompense, à un légionnaire romain dénommé Melius.
Le suffixe « acum » (du celtique acos), évoluant en « ac », servait à l’époque à indiquer l’appartenance d’un lieu à une personne. Le suffixe signifiant en quelque sorte « domaine de » le lieu fut appelé : Melius + acos -> Meliacos -> Meljac.
Ainsi peut-on raisonnablement dater l’existence de Meljac sous cette appellation à la période 58 à 50 avant JC (la guerre des Gaules).
Meljac est une commune rurale
La commune
Lors de la constitution de 1791, l'Assemblée nationale crée les départements, les districts, les cantons et les communes. Meljac devient commune autonome jusqu’en 1799, date à laquelle Meljac sera rattaché au canton de Lédergues.
Le 20 mai 1829, Meljac perd son titre de commune pour être rattaché à la commune de Saint Just en même temps que La Bastide-Paréage, Castelpers et Rouet.
Le 24 juin 1906, Meljac se sépare de Saint Just et redevient commune à part entière
La 1ère page du Journal Officiel de la République Française n°169 du dimanche 24 juin 1906, contient la publication de la Loi du 22 juin 1906, divisant en deux communes le territoire de la commune de Saint-Just; communes qui porteront le nom de leur chef-lieu situé à Saint-Just d'une part, à Meljac d'autre part.
Cette loi, est promulguée par le Président de la République Armand Fallières, sous la responsabilité du Ministre de l'Intérieur, George Clémenceau.Un extrait manuscrit de cette même loi est conservé aux Archives Départementales de l'Aveyron.
Neuf maires se succèderont en un siècle, de 1906 à 2012 : Jean-Pierre Enjalbert de Grascazes, Auguste Bousquet du Bourg, Jean-Baptiste Panis de Grascazes, Auguste Enjalbert de la Tapie, Urbain Bousquet du Bourg, Claude Alary du Martinesq, Norbert Enjalbert de la Tapie, Bernard Gaubert du Clot et Guy Enjalbert du Mas Ricard.
La population
En 1349, en plein Moyen Age, la paroisse de Meljac compte 422 habitants répartis en 52 maisons (notes du chanoine Touzery associées à la publication en 1906 des «Les bénéfices du diocèse de Rodez avant la révolution de 1789 ».
En 1837, un état établi par Louis Mazars, caissier de la Fabrique (conseil paroissial), d’une collecte réalisée pour la restauration des cloches en compte 523 en 82 feux.
En 1878, le curé Clergue recense 570 habitants en 114 foyers.
A la création de la commune en 1906, le nombre d’habitants à 630 constitue, à ce que nous savons, l’apogée.
En 2012, la population légale 2012 de Meljac est de 141 habitants (136 + 5 habitants dont la résidence principale est à Meljac mais qui résident dans une autre commune pour leurs études) répartis en 65 foyers.
La révolution
La révolution de 1789 se manifeste à Meljac par l’attaque et le saccage, le 18 février 1790, du château de Meljac, propriété de la famille Crespon, par une bande de pillards venue du Tarn, commandée par un nommé Chatard, de Moularès, et par son lieutenant, un certain Briaille, de La Malric, et comptant parmi d’autres dans ses rangs, Fabre, de Moularès, Cuq, de Crestoules, paroisse de Lentin, Rouquan, de la Roucanie, paroisse de Tréban et Teysseyre, du Clot de Meljac.
Quelques habitants de Meljac conscients du danger, se précipitèrent à l’église pour sonner le tocsin, appeler du secours et s’opposer aux attaquants qui se réfugièrent à La Malric pour se partager le butin. C’est là que les rattrapèrent les gardes nationales de Valence et de Lédergues lancées à leur poursuite. Les habitants de Meljac, sous la conduite de Crespon, seigneur de Meljac, amenèrent leurs prisonniers à Rodez pour y être jugés..
Le 13 mars 1790, Fabre, Cuq, Teysseyre et le chef de bande Chatard sont jugés, condamnés et pendus le même jour, tandis que Marie-Anne Teysseyre, sœur de Teysseyre du Clot, est condamnée à six mois d’emprisonnement.
Conformément à la prescription du jugement - «…ordonnons que notre jugement fera imprimé au nombre de deux cents exemplaires, & affiché au lieu de Meljac & par-tout où besoin fera…»-, une affiche sera placé sur la porte de l’église, face au château (cf. ci-dessous l’ancienne église de Meljac).
La place du bourg
Elle fut l’objet de plusieurs réaménagements et embellissements.
Le puits est daté de 1786 (inscription au fronton) ; en bel état, il a été restauré pour l’an 2000 et demeure un emblème fort de Meljac.
En 1897, le transfert des restes des sépultures de l’ancien cimetière situé autour de l’ancienne église vers le nouveau cimetière, dégagea un espace sur lequel sera construite en 1900 la nouvelle église et aménagée la place.
Le monument aux morts de Meljac fut, d'après le souvenir des anciens que nous avons pu interroger, construit vers 1925. Placé initialement au centre de la place, il était entouré d'une grille réalisée par le grand-père Massol, forgeron.
Il fut déplacé en 1975 et installé là où il se trouve aujourd'hui.
Il demeure un lieu de mémoire et de recueillement autour duquel se rassemble avec les anciens combattants, en particulier le 11 novembre, la population écoutant l'appel des 25 meljacois morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale auxquels sont associés ceux de 1939-45 (Jean Baranne & Robert Fleuret) et d'Algérie (Maurice Molinier).
Le 11 septembre 1968 un « procès-verbal de réception définitive », établi par les Ponts et chaussées de Rodez, atteste de la bonne réalisation de travaux d’une nouvelle réfection de la place du village.
Un extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Meljac du 4 mars 1971 approuve le décompte des travaux d’éclairage du Bourg de Meljac.
Le déplacement du monument aux morts, en 1975, laissait un vide sur la place de l’église.
La municipalité de l’époque, sous l’impulsion de son maire Claude Alary, qui cherchait à y installer une structure en harmonie avec le monument et le puits, décida d’y installer cette « immense » pierre, en forme de table ou de « dolmen », effectivement vite baptisée « dolmen de la place de l’église ».
Cette pierre avait été offerte par la famille Molinier de la Pierre Blanche. Le donateur, Ernest Emile Molinier, l’offrait aussi à celui qui, une dernière fois et sans retour, avait franchi le seuil de la maison de la Pierre Blanche, son fils Maurice Molinier mort pour la France à Texenna en Algérie, le 24 avril 1957.
Installée face au monument aux morts de Meljac cette pierre, ancien seuil de maison, va ainsi comme au-devant de tous ceux qui n’ont pas retrouvé leur maison. Lieu de mémoire le « DOLMEN» de Meljac est aujourd’hui aussi lieu de rencontre, lieu de rassemblement et d’échanges des meljacois qui y « prennent volontiers le frais », les soirs d’été.
Le 17 novembre 2001 se tint à Meljac l’inauguration par Jean Puech, président du conseil général, des réalisations du projet « cœur de village», nouvelle restauration de la place, en présence de Pierre Lacombe, vice-président du conseil régional et de Joël Fouillade, conseiller général du canton de Naucelle, accueillis par Bernard Gaubert, maire de Meljac.
La salle des fêtes
La première salle des fêtes de Meljac fut construite en 1965 sur le site actuel.
Il fut procédé à son extension en fin des années 70.
En 2007 elle fut l’objet d’une nouvelle opération d’extension-rénovation dont l’inauguration se tint le 19 janvier 2008 en présence de Jean Puech, ancien ministre, sénateur de l’Aveyron, président du conseil général, Antoine Pichon, secrétaire général de la préfecture, représentant le préfet de l’Aveyron, Marie-Lou Marcel, député de l’Aveyron, Régis Cailhol, conseiller régional Midi-Pyrénées et Jean-Pierre Mazars, conseiller général, président de la communauté de communes du Naucellois, accueillis par Guy Enjalbert, maire de Meljac.
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